La crèche a ouvert ses portes ?
C’est ce qu’annonce la presse locale.
Mais attention aux effets d’annonce de nos médias !
Fausse joie…
En effet, une fois passé l’emballement à la vue du titre, la lecture de l’article de « l’Avenir de l’Artois » risque bien de provoquer la déception des Beuvrygeois qui attendent un service public d’accueil pour leurs enfants.
Pourtant le parti très largement majoritaire localement ne cesse de mettre en avant la « défense du service public ».
Mais hélas pour la majorité des salariés Beuvrygeois :
On peut lire dans l’article de presse « C'est une crèche pour les enfants des salariés du centre hospitalier de Beuvry, de la clinique Ambroise-Paré, de l'entreprise Forclum de Verquin, ainsi que pour les communes de Béthune et de Sailly-Labourse ».
Beuvry Avenir a déjà signalé cette anomalie : une ville de 9.000 habitants sans crèche publique. Tout comme nous avons signalé d’autres manquements en termes de services publics.
Hélas, toujours hélas pour la population active Beuvrygeoise :
Les centres de « petites vacances » ne sont ouverts que l’après-midi. Autant dire qu’il est pratiquement impossible aux couples salariés d’utiliser ce service « public » pour la garde de leurs enfants et doivent jongler avec la famille, parfois éloignée géographiquement, car ce service « public » n’est finalement pas « tout public ».
D’ailleurs les horaires du centre aéré l’été pose aussi beaucoup de problèmes aux familles dont les 2 parents travaillent, ou pour les familles monoparentales.
Service public obligatoire… sauf à Beuvry ?
Est-il nécessaire de rappeler que, dans le cas de grève des instituteurs, la municipalité de Beuvry ne respecte pas la loi n° 2008-790 du 20 août 2008 instituant un droit d’accueil pour les élèves des écoles maternelles et élémentaires pendant le temps scolaire ?
Sur ce point, pour éviter que l’on vous raconte que « ce service public sera payé par commune », notez que cette loi prévoit que « L’État verse une compensation financière à chaque commune qui a mis en place le service d’accueil prévu au quatrième alinéa de l’article L. 133-4 au titre des dépenses exposées pour la rémunération des personnes chargées de cet accueil. »
Entre les promesses de défense du service public et la réalité, il y a parfois un gouffre.